Conseil écriture

Le syndrome de la page blanche : 10 clés pour avancer

Vous avez une idée de roman, mais vous n'arrivez pas à poser les mots pour l'écrire ? Cliquez et découvrez comment dépasser le syndrome de la page blanche.

Le syndrome de la page blanche… comment l’expliquer ? Il faudrait que je trouve une belle manière littéraire de vous le décrire. J’ai peur de vous décevoir. Comment écrire avec le style d’Hemingway ? Ou de Maupassant ? Peu importe finalement. Peut-être qu’après un café, les choses seront plus claires ? Mais au fait, de quoi est-ce que je voulais vous parler ? Ah oui, de la leucosélophobie. On verra le style plus tard, aujourd’hui nous allons à l’essentiel : 10 clés à connaître pour ne plus rester bloqué devant sa page blanche.

1 - Se lancer avec des incipits

L’incipit est la première phrase d’un roman. C’est l’accroche qui pousse le lecteur à aller plus loin dans le texte. L’auteur met souvent un haut niveau d’exigence sur cette première phrase qui devient d’autant plus difficile à rédiger. Mais parfois, l’incipit c’est le démarreur qui lance l’écrivain et le pousse à poursuivre l’écriture.

Lorsqu’on ne sait pas comment trouver l’inspiration, il peut être utile de prendre un livre dans sa bibliothèque et de jeter un œil à l’incipit. Partant de cette phrase, imaginez la suite, avec vos propres mots (oui, on ne parlerait pas du syndrome de la page blanche s’il suffisait de copier des livres entiers !).

2 - Utiliser les writing prompts

Le writing prompt est une situation décrite en une phrase. Pour les auteurs en mal d’inspiration, il permet d’écrire la suite, d’imaginer comment les gens en sont arrivés là ou, pourquoi pas, les deux. Que feriez-vous avec : « Stephen King maîtrise le processus créatif, jamais il ne recherche d’idées nouvelles. Le maître de l’angoisse ne s’inquiète pas de la page blanche. Quand il aperçoit une empreinte digitale étrange sur son écran d’ordinateur, elle lui inspire une idée d’article de blog ».

Certains sites ont créé des outils pour générer des idées de contenu sous forme de writing prompt.

L’incipit est plus adapté au manque d’inspiration stylistique alors que le writing prompt se révèle plus intéressant pour les problématiques scénaristiques.

3 - Développer sa créativité

Bien sûr, avec plus d'idées plus pertinentes, une créativité différente, tout deviendrait plus simple. Aérer son esprit permet de trouver de nouvelles idées et de mieux gérer la page blanche.

Stimuler sa créativité signifie pratiquer des activités créatives comme le scrapbooking, la peinture, le bricolage ou participer à un atelier d’écriture créative… Lorsqu’on écrit un livre, l’emploi du temps se remplit trop vite pour y ajouter une autre forme de créativité. Écouter de la musique, aller au musée ou regarder un film constituent des activités moins chronophages.

4 - S'exercer avec des visuels

Un des exercices les plus stimulants consiste à décrire une photo. Comment le personnage en est-il arrivé là, que pense-t-il ? Quels sont les mouvements qu’on ne voit pas ? Ensuite, on peut réécrire la scène avec moins de mots. Il s’agit alors d’utiliser des mots qui portent un maximum de sens. Enfin, on recommence en utilisant ses propres méthodes d’écriture et son propre style.

Et si au lieu de partir d’une photo, vous partiez d’un paragraphe de votre manuscrit ?

5 - Éviter d’écrire le début

L’auteur se sent souvent poussé à écrire le début de l’histoire en premier. Et pourtant il est souvent plus simple de partir d’une situation intéressante et de se demander comment le personnage en est arrivé là.

En sachant où vous voulez aller, vous pourrez plus facilement utiliser des techniques comme le brainstorming et encourager la créativité. De plus, l’enchaînement des événements devient parfois plus pertinent.

Devant une page désespérément vide, on se demande souvent comment avoir de bonnes idées. Mais ce n’est pas tellement l’idée qui compte. Si la structure du livre, de l’intrigue est cohérente, vous tenez peut-être un best-seller.

Donc prenez le temps de réfléchir à la conclusion de l’histoire. Ce qu’il s’est passé avant devrait venir logiquement.

6 - Oublier le stress

La charge émotionnelle et l’anxiété sont responsables du blocage. Rappelez-vous que l’écriture est un exercice personnel, surtout si vous choisissez l’auto-édition. Votre livre n’a pas besoin de perfectionnisme, mais de naturel, il doit vous ressembler. Les plus grands auteurs sont critiqués.

Marchez régulièrement. Un circuit quotidien vous oxygénera et des idées vous viendront sans doute en chemin. Gardez un carnet ou votre smartphone (en mode dictaphone) pour prendre des notes. Elles vous seront utiles lorsque vous vous remettrez au clavier.

7 - Écrire sans s’arrêter

Michel Ange, devant son bloc de marbre avec le projet de David, ne savait sans doute pas où débuter. Mais il avait un bloc de marbre et savait quoi enlever pour qu’il commence à ressembler à un homme. Il a ensuite travaillé la posture et les détails. Créer du contenu permet d’avoir une base pour se corriger.

Écrivez les choses comme elles viennent. Ne vous mettez pas la pression. Oubliez le style, les règles, la cohérence et les fautes de grammaire. Faites votre premier jet aussi rapidement que possible, sans vous relire. Une seule chose compte : combien de pages avez-vous écrites ?

Si vous voyez une anomalie dans un paragraphe, laissez juste un commentaire dans la marge et continuez. À la relecture, vous pourrez lister ce qui ne convient pas et commencer à sculpter votre texte, enlever les morceaux inadaptés, les remplacer encore et encore pour peaufiner votre travail.

Et si, pour vaincre la page blanche, il suffisait de la noircir ? Prenez votre stylo, osez, écrivez.

8 - Faire un plan

Écrire sans filtre peut vous aider à sortir de l’ornière. Mais je vous déconseille de vous lancer la fleur au fusil sans avoir la moindre idée de vos attentes.

Avant de commencer l’écriture, veillez à bien détailler vos fiches de personnages, les lieux, la trame et les éléments clefs du scénario. Le fait d’écrire une histoire structurée reste nécessaire pour s’assurer que vos personnages peuvent développer un charisme suffisant et que l’histoire possède suffisamment d’enjeux pour passionner les lecteurs.

En revanche, pour la phase d’écriture, allez le plus vite possible et revenez-y pour retravailler vos textes.

9 - Faire une pause anti-page blanche

Travailler son manuscrit sans discontinuer, c’est bien. Mais pour favoriser la créativité, notre cerveau a besoin de repos. Dans toutes les disciplines, les gens font des pauses quand la pression est trop grande. Mais au moment de se remettre au travail, la panne est toujours là.

Éliminez les distractions, les réseaux sociaux, Google, les notifications du téléphone portable ou, pire, la distraction qui les provoque toutes : la procrastination.

Vous pouvez également prendre des notes de vos idées avant de vous arrêter, si vous avez peur de les oublier. Au moment de reprendre, vous repartirez sur la bonne trajectoire et éviterez le ressenti négatif qui bloque la créativité.

10 - Se motiver avec un petit objectif quotidien

Il n’existe pas de grande tâche compliquée qui ne puisse être décomposée en petites tâches simples.

Si vous souffrez du syndrome de la page blanche, vous ne finirez pas votre manuscrit d’une traite comme si vous étiez le plus inspiré des auteurs. Fixez-vous de petits objectifs « écrire le premier jet d’une scène ou un paragraphe », « corriger le style », « commencer à écrire des dialogues », « mettre plus de tension », « revoir la narration ».

Cette technique vous permet de vous focaliser sur un point et vous donnera la motivation pour dépasser un problème précis.

Rester soi même

La rédaction d’un roman reste un exercice de longue haleine. On se projette dans les temps forts de l’histoire, le désir d’écrire et de raconter nous submerge, on aimerait achever l’écriture d’un ouvrage avant même d’avoir commencé. C’est surtout ça le syndrome de la page blanche.

Mais on oublie souvent qu’au final, la bonne manière d’écrire l’histoire, c’est la vôtre. Et si c’était simplement ça le secret pour surmonter le syndrome de la page blanche ?

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